ici. maintenant. je pars.

le vrai
le seul
l'unique voyage
c'est de changer de regard

Proust a parait-il écrit cette phrase.
elle m'a sauté au visage dans les toilettes crasseuses d'un bar poisseux.
c'est par ailleurs une excellente nouvelle.

des signes sont-ils toujours nécessaires pour sentir que c'est le moment de partir, de s'engager dans l'inconnu?
de s'engager dans la vie.
voilà donc de quoi il s'agit...s'engager dans la vie.
je croyais avoir bien appris la leçon.
on désapprend vite. on retrouve ses vieux réflexes d'enfant inquiet.
et à chaque page que l'on tourne, s'émerveiller d'une phrase écrite par un ivrogne constipé; comme si rien de tel ne nous avait été enseigné jusque-là...

faut-il attendre le signe, la parade, l'élan, l'émotion, l'exaltation?
n'est-il pas possible de mettre un pied devant l'autre sans que ça veuille dire autre chose qu'un pied devant l'autre? et être satisfait de ça...

je pose des questions. je connais les réponses.

arpenter d'autres bars pour trouver une maxime sur la peur...

en attendant, je pars
...
j'espère