mercredi 4 février 2009

...

je sors du mois de janvier avec un arbre sur le dos. un mélèze ou un peuplier.un truc long et pesant comme cet hiver qui n'en finit pas. un encombrement que je n'ai pas choisi et face auquel rien ne se décide. traverser. attendre. dormir. dormir. manger. nager. attendre. tout ce qui se ferrait aujourd'hui le serait dans la précipitation. attendre.

une femme dort dans la chambre d'angle d'une maison étrangère et désinfectée. des nuits de trois minutes ponctuées de mots de l'enfance. la sienne. la mienne. elle dit "chou", a oublié mon prénom. le souffle s'estompe. sa peau est douce comme celle d'un enfant mal né.
je vais penser à changer ma place. penser à grandir un peu.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

c'est super beau...

Stef