au centre de l'image, l'endroit précis d'où la tête d'un ouvrier polonais ne devrait pas tarder à sortir. une semaine que ça dure.
ils décharnent le mur, ils le poncent, ils le lissent, ils le déglinguent au rabot, à la batte de base-ball, à la scie, que sais-je...
parfois j'oublie qu'ils sont là. parfois je perds mon sang-froid et je crie que leur mur est aussi mon mur, que j'ai droit au calme, que maintenant que je suis domiciliée, la police de St Gilles est aussi sous mes ordres et que ça va faire très mal.
j'ai tapé sur la paroi. une fois. avec une fourchette. ils savent où j'habite. éviter le démontage de face à la batte de base-ball polonaise et au nunchakku de démolisseurs industriels. fait chier. on dirait que ça m'amuse de me faire emmerder le week-end. pourquoi je mords sur ma chique? comment ça se fait que je ne dise rien? c'est ce que la majorité des gens feraient. ça me rassure, sincèrement.
on est vraiment trop cons.
samedi, donc. boire du thé puis faire des pauses nettoyage/rangement.
j'ai encore aspiré à tort et à travers.
trop tentant d'utiliser l'aspirateur pour les miettes du plan de travail, les chips tout mous sur le bureau et les cheveux dans l'évier. résultat: un bic, deux euros et une boucle d'oreille ont succombé. ça se passe toujours comme ça. je le sais.
il suffirait de dégager la place et d'aspirer avec délicatesse et parcimonie. je ne suis pas délicate. encore moins parcimonieuse. alors tout y passe. des années que ça dure...le genre de truc que je continue à cacher à ma mère.
maintenant, va falloir ouvrir le sac. sortir la poussière. retrouver les objets engloutis, puis remettre le sac et aspirer à nouveau toutes les merdes qui se seront échappées dans l'opération...mais SURTOUT, espérer avoir mis à l'abris les objets secourus qui risquent de subir à nouveau le même sort(c'est déjà arrivé). là, suis pas certaine d'aller les repêcher.
pas certaine d'ailleurs de le faire la première fois...
ha. écrire ce genre de conneries m'amuse. ça passera. la nouveauté...
13 h 37. l'heure de prendre une douche. je me dis que c'est beau une ville la nuit, comme ce bon vieux Borhinger dont j'avais oublié l'existence depuis au moins trois ans. même si je vais un peu fuir la ville. même si c'est pas la nuit. même si Richard Borhinger, maintenant, il est sénégalais et il emmerde les gens comme nous. bon...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire