mardi 2 septembre 2008

Episode 2 - ...

liquéfiés
les contours de ton ombre se fondent au décor d’une ville en feu

des colporteurs grattent à nos portes
des orages couvent
des batailles s’essayent à la mort

tu t’agites
tu joues avec la pelle des fossoyeurs en pause de midi

tu creuses des sillons sauvages
puis rebouches le travail accompli

ton tremblement est un jeu
un masque
la scansion rugissante de révolutions anciennes

œsophage hurlant
pulsion monocorde

immobile est l’ouragan
invisible est l’orage
et la crampe qui te tord les boyaux

tu as peur de ce qui sort de sa bouche
de ton cœur
de ton cul

peur d’aimer ce que tu touches
et te confondre à la nuit



mademoiselle a perdu le bouddha en elle
mademoiselle est amoureuse

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